Mois de juillet. Saison séche ! Bah j’aimerais bien voir la saison humide, parce que là c’est déjà difficile à tenir. Deux minutes dehors et vous avez une fine pellicule grasse qui se dépose sur votre front, les odeurs de pots d’échappements qui semblent imprégner vos cheveux et vos vêtements, et après quelques mètres à pied vous bénissez celui qui a inventé la clim. Ils le disent eux-mêmes, ils en ont marre de vivre dans des conditions si chaudes et humides toute l’année.
Côté détail technique de cette mission, une chose est sûre : vouloir faire une escale d’une heure à Singapour, pour changer de terminal et réenregistrer sur un vol autre que l’Air France qui m’a conduit jusque là, n’est pas possible ! D’abord parce que 15 minutes de retard sur un vol de 12h n’est pas complètement délirant et qu’en plus Singapore Airlines a tendance a fermé ces portes 10 minutes avant le départ... bref, au retour c’était pas forcément plus simple, je pensais qu’une heure et demie suffirait, mais une fois encore c’était sans compter un retard d’une demie heure sur le vol Jakarta-Singapore ! heureusement un comité d’accueil m’a permis de rallier les deux. Mais bon, je ne retenterai pas le coup... Au passage la business sur un 777, c’est pas trop dur. Les 12 ou 13 heures s’avalent toutes seules !
Jakarta pour ceux qui ne connaissent pas est une ville de 12 millions d’habitants n’ayant aucune logique d’urbanisme, où les tours des grands hotels côtoient les bidonvilles, où les mercedes se mêlent aux « tuks-tuks », et où les motos et klaxons nous rappellent qu’on est bien en Asie. Pas de centre ville, mais plutôt une jungle urbaine qui s’étend sur des kilomètres, avec ces zones « nettoyées » et ces coupe-gorges crasseux. Et pourtant ce pays est riche et a plein de ressources, je suis quand même étonné de voir les images issues des médias présentant un pays ravagé (et c’est bien vrai) par des séismes, des éruptions volcaniques, des grippes aviaires, etc... mais qui paradoxalement une fois que l’on est sur place, laisse entrevoir de très fortes richesses minières, industrielles et touristiques mais que tout çà doit sûrement être gâché ou mal géré par des personnes des hautes sphères dont les relations politiques, professionnelles et personnelles sont de plus en plus floues. Mais en parle-t-on très souvent?...
Poubelle de l’Occident ? Peut-être vrai pour l’Indonésie. On n’y prend ce qui nous intéresse mais on fait l’aveugle devant le flagrant.
Sans vouloir faire de la politique de haut vol, on réalise que c’est bien ici, dans ce type de société où on ne sait pas trop à qui appartient l’argent, où on a l’impression de croiser des maffiosos à tous les coins de rues alors qu’une majorité crève la dalle, où les décalages entre les couches sociales sont les plus marqués que l’on comprends pourquoi certains prétendent qu’une telle atmosphère est propice à la montée du terrorisme. Franchement, il y a des gardes et du militaire à gogos ici car les murs entre les riches et les pauvres sont trop grands, trop voyants, trop humiliants.
Heureusement, on peut avoir des nouvelles de notre Zizou national en direct, c’est de la folie ce que cette coupe du monde est vraiment suivie partout dans le monde. Et puis un bon 1-0 contre le portugal fait bien plaisir ! et çà fait oublier beaucoup de choses...
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