De bien grand noms sont passés par ici. Elvis, BB King, Martin Luther King, j’en passe et des meilleurs. Memphis-Tennessee, deux mots qui sonnent pour la terre entière comme étant la référence du Blues et du rock-n-roll... mais il faut voir ce que c’est que Memphis. Je crois n’avoir jamais vu une ville ayant une si forte réputation et reconnaissance mondiale avec si peu. Il y a quelques mois j’étais à Bangalore, petite bourgade indienne inconnue pour 99% des terriens, mais qui comprends tout de même plus de 7 millions d’habitants. Ici, Memphis, c’est une rue. Pas deux, pas trois. Une seule, Beale Street. 200 mètres. 15 bars. Et c’est tout ! C’est hallucinant de voir que ce trou paumé qui ressemble à une ville fantôme, où l’on cherche quelque chose d’ouvert après minuit, soit aussi connu !! Visite de la ville : 5 minutes.
Maintenant c’est vrai que les groupes qui jouent ne sont pas des manchots et que certains bars comme le Juke Joint ou le Flying Saucer ne sont pas inintéressants.
De ce qu’on m’en dit, il y aurait des jeunes par ici. Et oui, j’en ai vu un soir tous concentrés dans une boîte ! mais franchement, c’est bien la seule ville où en moins d’une semaine j’ai l’impression de connaître tout le monde...
Bref, pour les non-initiés de l’aviation, Memphis n’est pas si une ville morte que çà. Voire même plutôt le contraire, car c’est entre 3h et 5h du mat’ que la ville a sa plus forte activité. Où çà ? A l’aéroport bien sûr... Memphis est la première plateforme mondiale de freight. Maison mère de Fedex, c’est en deux heures que plus de 170 gros porteurs décollent pour aller partout dans le monde. Car tout passe par Memphis. Le freight mondial s’organise autour de quelques villes clés, Memphis, Osaka, Paris, Manille, Ghanzhou. Pour vous donner une idée du débit, ici on traite plus de 300 000 colis/jour... ou plutôt par nuit.
Et puis à côté de çà, il y a une petite touche exotique avec le fait que Memphis fait partie des rares aéroport où civils et militaires se partagent la même piste. Car c’est ici la base des C5 galaxy de l’US Army, plus gros porteur de l’armée américaine...
Grosso merdo, vous l’aurez compris on n’a pas forcément de gratte-ciel ni de centre ville historique tout mignon ici, mais on sait se faire entendre dans le monde !! Elvis n’est pas mort...
Pour l’anecdote du voyage, et bien mon blog aurait pu s’arrêter là... car mon arrivée à NY (car je suis passé par NY!...) avait tout pour finir dans les journaux. On dit toujours que les crash aériens sont le résultat d’une succession d’événements à très faible probabilité. Alors pour le décor, c’est New York, un vendredi soir, traffic aérien sur Newark saturé. Pour preuve, dès notre embarquement à Memphis, on nous dit que le traffic aérien de la côte est Est est saturé, et que donc par conséquent nous allons commencé par se parker sur l’aire d’attente pendant 45 minutes moteurs arrêtés le temps que le feu vert nous soit donné. Explications du pilote, qui sort de sa cabine pour l’occasion, dans un petit coucou régional de moins de 50 sièges, çà se fait. Une fois décollé, le pilote nous annonce régulièrement que les conditions de traffic sur la côté Est sont mauvaises, et çà se voit dans le ciel, car je crois n’avoir jamais croisé autant d’appareils en vol. Nous devons une nouvelle fois nous mettre en attente mais cette fois à la verticale de Baltimore, où nous sommes mis sur le « race track », ou vélodrome virtuel aérien pour faire des ronds le temps que New York nous redonne le feu vert. Inutile de vous dire que lors de notre approche, les pilotes n’ont cessé de donner des coups d’accélérations et freinages successifs, signe d’un bon bouchon de vant nous. Bref, voilà pour notre situation. L’autre protagoniste de ma petite histoire n’est autre le Singapour-New York effectué par les A340-600 de Singapore Airlines, unique vol de 18h non stop, « relativement » éprouvant pour les pilotes. Et pour eux aussi, j’imagine qu’ils ont dû savoir que l’arrivée sur New York serait chaude...
Bref, j’ai compris relativement tôt qu’on était en train de se mettre dans une situation délicate lors que j’ai vu l’A340 dans le ciel. Un A340 se voit de loin. Plus de 250 passagers à bord, il fait partie des plus gros porteurs de la gamme d’Airbus. Les deux pistes de Newark sont perpendiculaires. Lorsque deux avions arrivent à la même vitesse pour se croiser sur deux pistes perpendiculaires, on a l’impression visuelle depuis notre siège que l’autre appareil est complètement statique, car le paysage ne défile pas derrière lui. Mais plus on s’approche, plus l’A340 grossit, et reste toujours comme immobile dans le ciel. C’est clair qu’on évolue à la même vitesse vers un point d’intersection commun !
Au moment où l’on touche la piste, l’A340 est tout volets sortis et il va toucher dans quelques secondes à son tour sa piste. Je regrette encore de ne pas avoir sorti ma caméra, mais le spectacle m’a quelque peu scotché. On a alors freiné comme des boeufs, au point que mon sac « placé sous le siège du passager situé devant vous » s’est retrouvé sous le siège du passager encore devant...
Au moment où nous sommes en position arrêté, l’A340 est maintenant parfaitement en train de nous foncer dessus... Je veux bien croire que les pilotes de Singapore Airlines ont du halluciner après 18h de vol, de voir un petit coucou merdique de 50 passagers au début de leur propre piste.
Et bien là, je peux vous dire que notre pilote a relancé les moteurs d’un coup et actionner la manivelle du train avant de l’avion au taquet... pour que nous retrouvions successivement en face de l’A340 et puis enfin déporté sur sa droite. Mais notre avion, au moment où l’A340 a touché la piste était clairement à moitié sur sa piste... Chaud ! Quand je suis sorti de l’avion, je me suis permis d’aller voir le pilote pour avoir son avis. La réponse était claire et il ne pouvait pas s’en cacher, quand je lui ai dit « that was close with the A340 », il a répondu avec un regard de soulagement, « that was very close... »
May 28, 2007
May 13, 2007
New York, 28 Avril - 8 Mai
262 Saint James Place, Brooklyn, NY. Bonne adresse!
Aux alentours dans Brooklyn, aller goûter les oeufs Benedict pour un brunch chez Thomas Beisl (25 Lafayette Ave, Fort Greene), pour les meilleurs cheeseburgers de tous les US, où l'on sait ce que le mot "medium rare" veut dire, passer chez 67 Burger (67 Lafayette Ave), pour des dimanches soirs douillets et sympas, prendre un verre au Union Hall (Union St & 5th Ave, Park Slope), ou encore les brunch ou dîner méditerranéen de Olea (171 Lafayette Ave), les fameux Mac&Cheese jazzy de Night of the Cookers (767 Fulton St), les tacos de Bonita (243 Dekalb Ave, Fort Greene), les sushis buenos et originaux de la Iron Chef House (92 Clark St).
Ensuite il y a aussi les hot dogs de Nathan's Dog sur Coney Island (1310 Surf Ave) ou ceux de Crif Dogs sur Manhattan (113 St Marks Place, near Ave A), puis des choses plus exotiques sur Manhattan comme le Awash Ethiopian Restaurant (338 East 6th St, btw 1st & 2nd Ave), le Caffe Falai (262 Lafayette St), le chic et fin Little Giant (85 Orchard St), les rice pudding chelou de Rice to Riches (37 Spring St), le chocolat chaud dans cette vieille librairie de Used Book Cafe (Crosby St, btw Prince & W Houston), ou encore siroter un verre (d'eau) sur le toit du Metropolitan Museum, et puis aller digérer en allant voir les courses de chevaux sur le Belmont Park Race Track, dans le Queens, car certes, manger est bien l'activité majeure aux US, mais il faut bien trouver quelque chose d'autre à faire!
Moscow, 23-24 Avril
Pilsner Urquell. Tchèque. Sur Tverskaya. Bon pour pas cher ! Toujours 7°C alors qu’il fait 27°C à Paris...
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